Mais que s'est-il vraiment passé dans le ciel de Sibérie ce matin du 30 juin 1908 ?
Météorite, comète, vaisseau spatial, collision d'un "corps céleste avec la terre", trou noir... les hypothèses sont aussi nombreuses que les questions que l'on se pose. Pourtant en un siècle, une cinquantaine d'expédition ont déjà eu lieu, et toujours aucune précision...
Cet évenement intrigue toujours, à l'aire des satellites et autres sondes spatiales etc... Comment la science explique cette explosion ? Pourquoi ont-ils pris 19 ans pour se rendre sur les lieux ?
Il est vrai que ce genre de sujet me passionne, je prends plaisir à faire des recherches là-dessus, dans des encyclopédies, sites spécialisés et
"A 30 km de l’épicentre, un vieux chasseur Lyuburman mourut sous le choc, deux autres furent projetés en l’air et l’un d’eux se retrouva à 12 mètres de là puis fut jeté contre un arbre ! Il succomba à ses blessures. Les tentes s'envolèrent "plus haut que la forêt" tandis que les gens qui dormaient à l'intérieur souffirent d'ecchymoses. Certains furent blessés par la chute des sapins ou restèrent inconscients plusieurs jours. Tous les tepees du camp de la famille Lachakugyr furent renversés. Au nord de l’épicentre, S.Dronov resta inconscient deux jours, tout son troupeau de rennes fut tué sous le choc et son habitation fut brûlée. Il semble que les deux chasseurs furent les seules victimes humaines de cette catastrophe.
A 40 km au sud de l’épicentre les nomades furent contusionnés sous le choc ou frappés d’horreur. Le fermier Sergi Semenov qui se trouvait sur le portail d'un magazin de Vanavara situé à 92 km au sud de l’épicentre se souvient que le ciel se déchira et qu'au-dessus des forêts situées du côté nord le ciel semblait enflammé. A cet instant il sentit une chaleur intense comme si ses vêtements prenaient feu. Les habitants entendirent une détonation dans le ciel et une fracassante explosion. Semenov fut projeté sur le sol, traîné sur 6 mètres et perdit conscience. Le vent était devenu chaud, le sol et toutes les habitations tremblaient, les plafonds s’écroulaient et toutes les fenêtres furent brisées. Le feu était si intense que les habitants ne pouvaient pas rester sur place.
A 600 km de là, une locomotive dut interrompre sa course, les rails se soulevant sous l'onde de choc. L'onde traversa la Sibérie occidentale puis toute l'Europe et atteignit Postdam près de Berlin 6h plus tard, à 5h54m locale.
En quelques secondes l'ancienne taïga fut rasée dans un rayon de 45 km dans une zone comprise entre les rivières Chamba, Zhilushmo et Khushmo et le sol se crevasa sous l'onde de choc. Face à de tels événements les habitants furent pris de panique et s'enfuirent dans toutes les directions laissant tous leurs effets personnels derrière eux.A moins de 20 km de l’épicentre de Tunguska (ou de son hypocentre, le point au-dessus duquel l'objet explosa), les 600 à 700 rennes de Vasiliy Dzhenkoul furent instantanément réduits en cendres, les chiens furent brûlés vifs, toutes les tentes des nomades furent brûlées ainsi que tous les stocks de nourriture et de bois. Les équipements placés sur les établis furent détruits. L’incident se répéta chez son frère Ivan qui résidait à 25 km au sud-est et qui perdit 200 rennes. Du troupeau d'Andrey Onkoul 250 rennes s'évanouirent dans la nature sans laisser de trace. On peut comparer cet effet à celui de l'explosion d'un volcan comme le St Helens mais dont l'ampleur des effets aurait été décuplé." (source : astrosurf.com)
Fin juin 2008, Moscou a accueilli une conférence internationale consacrée au bilan d’un siècle d’études du phénomène de la Toungouska, qui reste encore à ce jour l’une des grandes énigmes scientifiques du XXe siècle. L’hypothèse la plus souvent avancée évoque une comète ou un astéroïde de 50 à 100 mètres de long qui serait venu s’écraser sur la Terre, entrant dans notre atmosphère à plus de 50 000 km/h. A une altitude de quelques kilomètres, sous l’action conjuguée d’énormes pressions et températures (l’air entourant ce corps avait été porté à plus de 44 000 °C), l’objet aurait explosé.
Le mystère demeure toutefois, puisqu’en dépit de l’énergie dégagée, on ne retrouve pas, au milieu de la taïga, le cratère qui aurait dû résulter de l’impact, de même qu’on n’a retrouvé pratiquement aucun fragment engendré par l’éclatement du corps céleste de la Toungouska (soit CCT, selon l’un des nombreux surnoms de ce phénomène légendaire). Pour le géochimiste Evgueni Kolesnikov, de la faculté de géologie de l’université de Moscou, "cette contradiction disparaît si l’on considère que le CCT était le noyau d’une comète. Ces noyaux se présentent sous la forme de glace agglomérée, composée de combinaisons volatiles de H, C, N et O, éléments qui existent en grande quantité dans les sols et les plantes. Cela expliquerait la difficulté à localiser les traces de la chute d’une comète sur la Terre."
C’est cette absence de gros fragments autour du lieu de l’explosion qui, au début des années 1960, avait fait renoncer les scientifiques à l’idée première d’une météorite ; ils s’étaient rabattus sur l’hypothèse d’une comète, formulée dès les années 1930 par le météorologue anglais Francis Whipple et l’astronome soviétique Igor Astapovitch.
Cela n’a pas empêché diverses théories alternatives de s’élaborer en parallèle. Ainsi, dans les années 1940, le fameux auteur de science-fiction Alexandre Kazantsev avait proposé une explication originale à base d’explosion nucléaire d’un vaisseau spatial extraterrestre de reconnaissance.
Au milieu des années 1960, le physico-chimiste américain Willard Libby, Prix Nobel, et le physicien Clyde Cohen imaginèrent que la collision de la Terre avec une masse d’antimatière avait abouti à une explosion et à la libération d’une importante quantité d’énergie nucléaire.
Par la suite, on entendit aussi prétendre que la météorite de la Toungouska était en fait un mini-trou noir qui avait transpercé notre planète, le déversement d’un condensé de plasma solaire, l’éruption venue des profondeurs d’une puissante tornade électromagnétique (un "orage souterrain"), le résultat d’une expérience du savant américain Nicholas Tesla pour transmettre à distance l’énergie des ondes électriques… (source futura-science)
Cette explosion est enregistrée, sous forme de séisme de magnitude 4,5 à 5, à 7 h 17 min 11 s, à l'observatoire magnétique d'Irkoutsk, à 1000 km de là.
L’explosion détruisit intégralement la forêt dans un rayon de plus de 20 km, abattant 60 millions d'arbres ; le souffle fit des dégâts sur plus de 100 km et la déflagration fut audible dans un rayon de 1 500 km. De nombreux incendies se déclenchèrent, brûlant des zones forestières pendant plusieurs semaines.
Un vortex de poussières et de cendres se forma et fut entraîné jusqu'en Espagne par la circulation atmosphérique, créant des halos dans la haute atmosphère, qui s'étendirent sur tout le continent. On put observer des couchers de soleil très colorés et une luminosité exceptionnelle en pleine nuit fut constatée pendant plusieurs jours en Europe occidentale, à tel point qu'on pouvait lire un journal de nuit.
Les scientifiques pensèrent à l'éruption d'un volcan, comme le Krakatoa en 1883, qui avait injecté d'énormes quantités de poussières dans l'atmosphère, et de ce fait, avait généré des phénomènes lumineux semblables.
un témoin qui vit l'objet en vol. M.S.Leonov de Bodaybo aurait vu l'objet suivre une trajectoire incurvée, ce qui semble confirmé sur le terrain, et aurait observé une deuxième queue inclinée par rapport à l'axe du bolide. La seconde queue serait d'origine électromagnétique.
C'est l'interprétation finale des données qui laisse aujourd'hui un goût amer de déception car personne ne sait quel phénomène ou quel objet fut exactement à l'origine de l'événement de la Tunguska.